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Retour aux newsPaolo Arrivabeni a souhaité, pour ce concert, mettre toutes les facettes de l’Orchestre en valeur au travers d’un programme varié. Trois œuvres très différentes, chères au Maestro, dans lesquelles l’Orchestre se montrera tour à tour enjoué, grave ou mélancolique.
WOLFGANG AMADEUS MOZART | Le Nozze di Figaro • Ouverture
Dès l’ouverture des Nozze di Figaro, le spectateur est entrainé dans la folle journée – c’est le sous-titre de la pièce de Beaumarchais – qui va se dérouler sous ses yeux. C’est un Presto malicieux, endiablé, et d’une efficacité redoutable, qui nous attend. Sans reprendre les thèmes principaux de l’œuvre, cette ouverture en comprend pourtant l’essence : une apparence d’ordre et de symétrie sans cesse perturbée, un jeu avec les codes du genre, une course effrénée se terminant en fanfare éclatante.
FRANZ SCHUBERT | Symphonie N°8 en si mineur, D. 759, dite « Inachevée »
Redécouverte après le décès prématuré du compositeur, cette œuvre mobilise un thème récurrent du romantisme : particulièrement personnifiée par le hautbois et la clarinette, la figure du promeneur solitaire pris dans l’immensité de la nature qui le renvoie à lui-même et à sa finitude. Le premier mouvement Allegro moderato articule plusieurs thèmes tantôt tragiques, tantôt bucoliques. Le second, Andante con moto, présente également des thèmes fortement contrastés, mais semble offrir un apaisement : l’espoir, fut-il vain ou illusoire, d’encore exister.
PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKI | Roméo et Juliette • Ouverture fantaisie
Alors que le drame de Roméo et Juliette inspira des opéras (Bellini et Gounod), un ballet (Prokofiev) ou encore une symphonie dramatique (Berlioz), Tchaïkovski préféra s’en tenir à la substance de l’œuvre avec son « Ouverture fantaisie ». Cette pièce s’ouvre sur une introduction sombre menant au thème agité des Capulet et des Montaigu où de vifs coups de cymbales renvoient aux épées des ennemis qui s’affrontent. Le thème de l’amour est marqué par des rythmes moins rapides. Passionné, cette troisième partie n’est qu’une brève parenthèse : le fil du combat reprend et se fait de plus en plus violent. Des coups répétés de cymbales marquent le suicide des amants. La fin de l’œuvre évoque une marche funèbre à laquelle se superpose une évocation du thème de l’amour.
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