1820-2020 : l’Opéra fête son Bicentenaire ! En attendant que la teneur de cet événement exceptionnel ne soit dévoilée, l’Opéra vous invite à retracer ses 200 ans d’histoire. Chaque vendredi, un épisode vous fera voyager dans le temps.
À l’Opéra, le « panthéon » de la musique se trouve au-dessus de vos têtes.
Quand on se rend à l’Opéra, il y a tellement à admirer sur scène que rarement les yeux se portent vers le plafond. Et, c’est bien dommage ! Un instant, n’hésitez pas, levez la tête et posez votre regard sur la toile allégorique, peinte en 1903 par l’artiste liégeois Emile Berchmans et restaurée par la suite.

Au centre de la toile, trône Apollon, dieu des arts. À sa gauche, les neuf Muses, éternelles inspiratrices, qui symbolisent chacune une discipline artistique. Il y a Erato, muse de la poésie lyrique, avec un air pensif. À ses côtés, Melpomène, muse de la tragédie, brandit un poignard d’un geste ample qui met en mouvement sa toge verte. Plus loin, se trouvent Terpsichore, la muse de la danse, vêtue d’un rose délicat, et quelques danseuses. Puis s’illustrent ensuite la poésie et la musique avec Calliope, Thalie, Euterpe et Polymnie ainsi que l’astronomie avec Uranie, et l’histoire avec Clio. Plus excentré, avec sa lyre, Orphée charme les Muses.
À la droite d’Apollon, place à quelques compositeurs avec Grétry, Gluck et Lully portés par un nuage, et plus près du socle, Rossini, Wagner et Gounod présentent au dieu Apollon leurs créations. Avec Faust, Méphistophélès et Marthe, Gounod offre son Faust ; Rossini, lui, présente Il Barbiere di Siviglia au travers d’une scène réunissant Figaro et Bartolo ; quant à Wagner, avec Brünhilde, Wotan et les Walkyries, il illustre Der Ring des Nibelungen.

Qui est-ce ?
Emile Berchmans (1867-1947) est un peintre liégeois et l’un des principaux affichistes belges du début du XXe siècle. Il est nommé professeur de composition historique et de croquis à l’Académie des Beaux-Arts de Liège en 1904. Il en est ensuite le directeur de 1930 à 1934.
- Peinte en 1903, la toile ovale du plafond mesure 20 m sur 16,5 m avec une découpe centrale de 4,5 m de diamètre pour le lustre.
- En 1905, deux ans après la réalisation de cette œuvre, l’exposition universelle ouvre ses portes. Le Théâtre Royal de Liège sera l’un des lieux les plus prisés par les visiteurs.
- Durant la dernière grande phase de travaux de l’Opéra, de 2009 à 2012, la toile est restaurée. Toutefois, il est impossible de la décrocher du plafond. Les peintres ont donc travaillé debout, à bout de bras, sur un échafaudage à plus de 30 m de haut.
La semaine prochaine, rendez-vous pour en savoir plus sur le fronton de l’Opéra !
