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1820-2020 : l’Opéra fête son Bicentenaire ! En attendant que la teneur de cet événement exceptionnel ne soit dévoilée, l’Opéra vous invite à retracer ses 200 ans d’histoire. Chaque semaine, un épisode vous fera voyager dans le temps.

Sur scène, la technologie au service de la magie

À l’ouverture de la saison 1959-1960, le spectateur découvre dans un premier temps une salle sublimée. C’est les yeux écarquillés qu’il ne cesse d’admirer ce nouvel écrin, pour s’installer ensuite confortablement, car les sièges eux aussi ont été changés, et admirer la suite du spectacle : un nouveau rideau drape la scène, mais cacherait-il quelque chose d’autre ? Bien que le spectacle n’ait pas encore commencé, le spectateur sent déjà qu’il va continuer à en avoir plein la vue.

La magie de la technologie opère dès que le rideau s’ouvre

Après s’être émerveillé de la passion du rouge et de la délicatesse de l’or de la salle en ce 20 septembre 1959, le spectateur se demande ce que peut bien cacher cet impressionnant nouveau rideau qui lui fait face. Lorsque celui-ci s’ouvre, plus de cordes qu’il faut tirer, il est devenu automatisé ! Le spectateur ne le sait pas encore, mais il n’est pas au bout de ses surprises car ce n’est pas parce que ça ne se voit pas que rien n’a changé… La technologie a envahi la scène où ont été installés des ponts mobiles qui permettent l’apparition et la disparition de décors ou de personnes. Véritable outil pratique, ces trappes seront améliorées l’année suivante. Ce que le spectateur ne sait pas non plus, c’est que le toit au-dessus de la scène a été rehaussé d’1m50 et que les structures qui étaient de bois sont à présent métalliques. Des décors plus nombreux, plus fastueux encore font leur apparition.

Ces travaux de modernisation sont opérés en plusieurs étapes.  C’est ainsi que l’année suivante, fin de la saison 1960-1961, une nouvelle tranche de travaux est entamée. Le Théâtre royal étant aux normes, l’ambition de l’Opéra est de poursuivre la modernisation autant que possible de la scène. C’est alors que le plancher de la scène, outre les ponts mobiles, se structure sur deux niveaux et en quatre parties mobiles. Autre plancher qui devient mobile : celui de la fosse d’orchestre.

 

Le jeu d’orgue est installé au niveau du 2e balcon, juste au-dessus de la loge royale

 

Mais, la grande innovation réside dans l’éclairage et ses commandes par un jeu d’orgue qui s’avère être l’un des plus sophistiqués d’Europe ! C’est depuis la cabine de régie, située au centre du 2e balcon, dans la salle, et plus précisément au-dessus de la loge royale, qu’il est installé. La presse de l’époque s’exalte : « On installe un jeu d’orgue à amplificateurs magnétiques unique au monde […] qui permettra 244 combinaisons et commandera quelque 100 projecteurs répartis dans la salle et sur le plateau. »

Retour en arrière…

Si la salle change et se magnifie au fil du temps et au cours de régulières cures de jouvence, ce n’est que plus ponctuellement que la scène se modernise au fil des avancées techniques et technologiques.

Le gril de scène. Campagne photographique avant les travaux de rénovation de 1958 © Bruxelles, KIK-IRPA

 

À ses débuts, la scène était mise en lumière par des bougies, puis ce fut par des lampes à huile, pour qu’en 1886, tout soit remplacé par la lumière au gaz et que l’électricité s’installe au Théâtre en 1887. Grande révolution !

S’il est vrai que les travaux de 1960 permettent une avancée notoire dans la logistique et le maniement technique des décors toujours plus spectaculaires, les techniques de mise en place des décors existaient déjà ! 120 ans plus tôt, les décors prenaient vie sur scène grâce à des machines et des cordages qui employaient comme principal moteur : la gravité.

 


La semaine prochaine,nous en apprendrons plus sur les rénovations de la même époque mais côté scène cette fois-ci.
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