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1820-2020 : l’Opéra fête son Bicentenaire ! En attendant que la teneur de cet événement exceptionnel ne soit dévoilée, l’Opéra vous invite à retracer ses 200 ans d’histoire. Chaque semaine, un épisode vous fera voyager dans le temps.

Créations et consécration en cette fin de siècle

Si les eighties ont fait souffler un nouveau vent de fraîcheur sur l’Opéra, les nineties sont placées sous le signe de la créativité, et la scène liégeoise offre la découverte de plusieurs créations mondiales. Créations du côté musical et artistique, finitions et reconnaissance de la valeur patrimoniale du côté architectural clôtureront en beauté cette décennie faisant rayonner cet édifice exceptionnel au cœur de la Cité ardente.

Sur scène, les surprises continuent de surprendre et d’émouvoir

Figure 1 – Maquette de costume du spectacle “Jeanne la Folle” – Édition ORW Prologue, janvier 1993

 

Si le public liégeois a déjà applaudi de nombreux titres et que les féeries, l’opérette ou encore la comédie musicale ont poussé les portes de l’Opéra, la création bat aussi son plein.

Parmi les œuvres créées à Liège, le public a déjà notamment découvert Carnaval de Paul Francy (1962), Cyrano de Bergerac de Paul Danblon (1980) ou encore Liège-Libertés de René Defossez (1980, détaillé dans l’épisode 13), ainsi que de nouveaux titres qui continuent d’étoffer le catalogue de la Maison.

Dans les années 1990, d’autres créations mondiales sont présentées pour la première fois sur la scène liégeoise :  le 22 janvier 1993, Jeanne la Folle de Paul-Baudoin Michel dont l’histoire porte sur la femme de Philippe le Beau ; en 1995, La Prima Donna, signée David Achenberg dont les représentations remportent un franc succès !

 

Le spectacle continue aussi en salle

Alors que les créations mondiales s’enchaînent pour le plus grand plaisir de tous, quelques réajustements sont opérés au cœur de l’édifice, en salle. En 1997, il est question d’acoustique et une étude réalisée à titre informatif confirme que la salle possède déjà de grandes qualités : sa forme, sa jauge, son architecture ainsi que son volume, mais que quelques points peuvent encore être améliorés pour un plaisir décuplé. C’est ainsi que le revêtement du parterre se voit changé et qu’un plancher est installé. Parmi ces aménagements aux airs de finition, les sièges sont encore une fois rénovés, pour passer au nombre de 1033. Enfin, le rideau à l’italienne, électronique, des années 1970 (épisode 12) devient inamovible. Ce rideau cache d’ailleurs le secret de pouvoir s’ouvrir de différentes manières selon les envies des metteurs en scène et des scénographes.

Quelques années plus tard, le Théâtre Royal met en œuvre une véritable révolution : le surtitrage durant les spectacles ! Le spectateur pourra dorénavant, s’il le souhaite, jeter un œil au livret, à l’histoire, sur un écran en live durant le spectacle.

 

Finalement, le Royal est récompensé

De cure de jouvence en cure de jouvence, l’aspect de l’édifice autant extérieur qu’intérieur a traversé les époques avec grâce tout en conservant fidèlement sa beauté initiale. C’est donc naturellement qu’en 1999, le Patrimoine classe certaines parties du Théâtre Royal, reconnaissant ainsi sa valeur patrimoniale.

Quelles sont donc ces parties du bâtiment classées Monuments et Sites ? À l’extérieur, le fronton qui orne la façade néo-classique (retour à l’épisode 3).

 

À l’intérieur, au premier étage, le foyer (dont le nom rendra plus tard hommage au compositeur Grétry, retour à l’épisode 4) qui illumine les lieux de son éclat.

Enfin, et presque sans surprise, le cœur du bâtiment, la salle à l’italienne qui fait la fierté de l’Opéra et le plaisir des spectateurs. Le tout reçoit les honneurs.