1820-2020 : l’Opéra fête son Bicentenaire ! En attendant que la teneur de cet événement exceptionnel ne soit dévoilée, l’Opéra vous invite à retracer ses 200 ans d’histoire. Chaque semaine, un épisode vous fera voyager dans le temps.
Coup de projecteur sur les mains de l’ombre
Alors que fin du XXe siècle, en 1999, l’Opéra est sous les projecteurs du Patrimoine, classant certaines parties du bâtiment « Monuments et Sites » (retour à l’épisode 14), sur scène, grandeurs et splendeurs continuent d’illuminer et d’émerveiller les spectateurs. Le format des productions est de plus en plus époustouflant et techniquement exigeant… Un changement de taille doit s’opérer : un grand rassemblement doit avoir lieu !
Tout commence en …
En 1967, l’Opéra de Wallonie amorce un nouveau virage (retour à l’épisode 12 pour en savoir plus) et décide alors de créer ses propres productions avec ses propres ateliers de confections, de construction. Les années ’70 voient la maison se développer et installer ses nouveaux savoir-faire dans de nouvelles infrastructures. En 1970, les ateliers décors s’installent à Sainte-Walburge, dans une usine désaffectée achetée par la Ville ; en 1978, c’est au tour du département de costumes de se constituer de façon autonome et de déménager au centre-ville, rue Saint-Adalbert, libérant ainsi de l’espace pour la création d’un atelier de ferronnerie ; début des années ’80, les décors trouvent place dans un magasin construit sur le terrain d’un ancien charbonnage à Retinne ; vient enfin, en 1986, l’ouverture d’un nouveau hall de peinture, à nouveau à Sainte-Walburge.

Et l’Opéra ose rêver toujours plus grand
La qualité des ateliers liégeois dépasse rapidement les frontières, et ouvre de nouvelles perspectives de collaboration, de coproduction pour l’Opéra. De nouvelles attentes se font de plus en plus pressantes. C’est la production de La Traviata, à l’affiche de la saison 1996-1997, qui marque le point de départ de cette nouvelle vague de changements. En effet, ce spectacle représente un véritable défi à relever pour les ateliers liégeois. Les impératifs scéniques sont sans précédent, la location d’un hall à Herstal est même nécessaire à la construction des décors. La symbiose de tous les talents de la confection et de la construction se fait ressentir d’autant plus. Pour viser toujours plus haut, il faut rendre ce processus plus efficace. En juillet 1999, une nouvelle décision est prise !

Le rassemblement des talents éparpillés
L’Opéra achète ainsi à la Province de Liège les bâtiments et le terrain d’un site à Ans afin de concrétiser son rêve et de réunir tous les ateliers. En juin 2000, les travaux débutent pour s’achever un an plus tard. C’est un nouveau souffle pour l’Opéra qui désormais peut centraliser tous ses talents dans un même lieu ! Dans ce nouvel ensemble architectural, on y trouve, au rez-de-chaussée, les magasins de costumes, de chapeaux et de chaussures ; les ateliers de la modiste, du cordonnier, les ateliers de peinture, de décoration, un hall de montage d’une hauteur de 13 mètres (dans les locaux de Sainte-Walburge, on commençait à se sentir un peu à l’étroit avec une hauteur de 8 mètres à peine !), les ateliers de menuiserie, ferronnerie, ainsi qu’un espace destiné aux techniques particulières telles que le polyester. À l’étage, prennent place les ateliers de couture, de teinturerie et de décoration des costumes. Une fois réaménagés, les entrepôts abritent eux les halls de stockage des décors et des accessoires.
C’est un coup de maître pour l’Opéra qui possédait déjà ses propres ateliers et qui, au début du millénaire, décide de réaliser ses rêves et contribue à engager la maison liégeoise dans la voie d’un nouvel avenir glorieux.

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