2017 - 2018

Stabat Mater de Rossini

Une fois retiré de la vie tumultueuse de compositeur d’opéras à succès, Gioachino Rossini, en voyage en Espagne en 1831, se voit sollicité pour la composition d’un Stabat Mater par le prélat Varela. Accablé par un lumbago, le Cygne de Pesaro ne parvient pas à achever la partition dans les délais impartis et c’est un autre compositeur, Giovanni Tadolini, oublié aujourd’hui, qui achève le travail. La pièce n’est donnée qu’une seule fois, à Madrid en 1833. Après de longues complications liées à l’édition de la partition, Rossini décide de composer lui-même les parties que sa main n’avait pas écrites. L’œuvre est enfin créée triomphalement au Théâtre des Italiens à Paris en janvier 1842 par les plus prestigieux solistes, fidèles au belcanto du compositeur.

Gaetano Donizetti donnera la première italienne au Liceo Musicale de Bologne. Le compositeur, qui avait étudié dans la ville et avait dirigé l’école de musique, est acclamé par plus de 500 admirateurs qui le portent en triomphe et restent sous ses fenêtres pendant une partie de la nuit. Si le Stabat Mater fait usage des techniques les plus savantes du contrepoint et de l’écriture fuguée, il est aussi le reflet d’un homme d’opéra qui maniait, comme personne, la vocalité du belcanto. Polymorphe, le Stabat Mater ne trahit pas sa longue gestation.

Orchestre et Chœurs : Opéra Royal de Wallonie-Liège